Enseigner à l’Université Catholique
La Sapientia de Goma : directives et orientations.
Jean Bosco
HAVUMA, Master
Directeur de la
Cellule assurance qualité et recherche
Et Daniel BESANA, DEA
Directeur de la Cellule de pédagogie universitaire
Face
:
·
à l’accroissement de nombre
d’établissements d’enseignement supérieur (EES) ;
à
la diminution des séminaires de PU ;
·
à la suppression du cours de techniques
de communication pédagogique au DES ;
·
aux exigences croissantes de la
mobilité, de l’assurance qualité, de la compétitivité… dues au passage au
LMD ;
l’Université
Catholique La Sapientia de Goma via ses services spécialisés, notamment la
Cellule Assurance qualité et recherche et celle de pédagogie universitaire, a
organisé un séminaire de deux jours, soit du 12 au 13 septembre 2016, axé sur les
compétences à développer afin de mieux enseigner à l’université.
Facilité par le Professeur MOKONZI
BAMBANOTA Gratien, de l’Université de Kisangani, ce séminaire avait pour but, la
redynamisation et la revitalisation de la PU au sein des EES. Au ces assises,
le facilitateur a tenu à analyser un référentiel de compétences élaboré par
DAELE et CHARLIER à l’université de Genève. Ces compétences sont :
1.
Concevoir
et planifier les activités
2.
Donner
cours en classe
3.
Reconnaitre
et susciter les apprentissages dans
l’interaction
4.
Gérer
et accompagner les apprentissages
5.
Concevoir et mener un dispositif
d’évaluation des apprentissages
6.
Innover et expérimenter dans son
enseignement
7.
Soutenir son enseignement avec des ressources
8.
Evaluer son enseignement, en faire un
objet de réflexion et de communication
9.
Intégrer son enseignement dans le cadre, les ressources et les valeurs
institutionnelles
10. Faire
équipe avec, ses assistants, collègues, etc. Contribuer à des projets
d’enseignement
De
ces dix compétences, il s’est alors penché de façon spéciale sur quatre que
nous considérons comme minimales pour enseigner à l’Université Catholique la
Sapientia de Goma (UCS-Goma).
Compétences minimales
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Compétences (Daele)
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2.
Donner son cours
|
|
3.
Evaluer les acquis des étudiants
|
|
4.
Evaluer ses enseignements en vue de se
perfectionner et se professionnaliser
|
|
1. Préparer son cours
Préparer et organiser des activités
d’apprentissage pour les étudiants, c’est :
• choisir
et organiser les contenus à enseigner ;
• articuler
les objectifs de son enseignement avec le programme dans lequel il s’insère ;
• rédiger
un syllabus ;
• etc.
Brièvement,
à la UCS/Goma concevoir et planifier les activités, c’est préparer son cours en
élaborant plan de son cours (pour
l’élaboration du plan d’un cours, voici le modèle à suivre).
|
I.IDENTIFICATION DU
COURS
|
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Faculté :
Département :
Promotion :
Cours :
Code :
Volume
horaire :
Théorie :
Pratique :
Enseignant
(Grade, noms, Domaine de recherche) :
Téléphone
et adresse e-mail) :
|
||||||
II.LIENS AVEC LES
FINALITES DU PROGRAMME
|
||||||
Ce cours contribue à la réalisation des dimensions
suivantes de la formation :
1.
2.
3.
Utilité de
ce cours pour l’exercice de la future profession :
|
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I.
REFERENTIEL DES COMPETENCES
|
||||||
Compétence
globale : Ce
cours vise à
Compétence1 :
Compétence 2 :
Compétence 3 :
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||||||
IV. CONTENU SOMMAIRE
DU COURS
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V. EXIGENCES DE
TRAVAIL
|
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En classe
……. heures/semaine
|
Hors classe
…….. heures/semaine
|
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VI. METHODES A UTILISER
|
1.
2.
3.
4.
5.
|
VII.
MODALITES D’EVALUATION
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Travaux
|
Echéancier
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Matériel nécessaire
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Outils de correction
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TP 1
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TP 2
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TP 3
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VIII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ET WEBOGRAPHIQUES
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Documents obligatoires
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Documents à consulter
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IX.
PROGRAMMATION DU COURS
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Premier Semestre
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Jour
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Contenus
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Activités d’apprentissage
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Travaux à réaliser
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1
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2
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3
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4
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5
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6
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7
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8
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9
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||||
Jour
|
Contenus
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Activités d’apprentissage
|
Travaux à réaliser
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10
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|
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11
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12
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13
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14
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15
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16
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17
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18
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X.
DIRECTIVES POUR LA REALISATION DES TRAVAUX
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Types de travail
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Objet du travail
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Instructions à suivre
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Noms et signature
Fait à Goma, le / /20
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Faculté :
Département :
Cours :
Volume horaire :
Promotion :
Enseignant :
Année académique :
|
|
ELEMENTS CLES DE LA MATIERE
|
PRATIQUES SOCIALES DE REFERENCE
|
Elément 1
Contenu 1
Contenu 2
Contenu 3
.
.
Contenu n
Elément 2
Elément 3
.
.
.
Elément n
|
Pratique
sociale de référence 1
Problème 1
Problème 2
Problème 3
.
.
.Problème n
Pratique
sociale de référence 2
Pratique
sociale de référence 3
.
.
.
Pratique
sociale de référence n
|
|
FICHE DE PLANIFICATION D’UNE SITUATION D’APPRENTISSAGE N°
Etablissement :
Faculté/Section :
Département/Option :
Discipline :
Promotion :
|
|
MATIERE
|
MODELES DE COMMUNICATION PEDAGOGIQUE (méthodes)
|
INTRODUCTION : Elément clé
Sommaire
ORGANISATION DE LA
SITUATION D’APPRENTISSAGE :
Analyse de la situation-problème (contextualisée ou
simulée) correspondant à l’élément clé concerné.
SYNTHESE :
Elément clé
Résumé
|
Modèle transmissif
(Exposé)
Présentation
de l’élément clé à analyser et explication du sommaire.
Modèle actif et participatif
(Discussion)
·
Travail individuel ou en sous-groupes.
·
Explication de la tâche à réaliser.
Modèle interrogatif
(Questionnement)
Jeu questions-réponses bien fermé pour faire reconstituer
le résumé préparé par l’enseignant.
|
|
Pour
soutenir l’organisation des situations d’apprentissage dans l’exploitation de
sa discipline universitaire (communément appelée « cours »),
l’enseignant doit confectionner un manuel
universitaire(communément appelé « syllabus »).
Un
manuel universitaire est un ouvrage scientifique qui, à part les notions, les
concepts intégrateurs et les approches théoriques qui constituent la matrice de
la discipline considérée, possède une structure
didactique. En tant qu’ouvrage à usage didactique, il doit :
1. être
constitué du condensé des matières tirées de plusieurs ouvrages clés du domaine
du savoir dans lequel s’inscrit la discipline dont l’enseignant a la
charge ;
2. avoir
une structure didactique. En ce sens,
dans l’élaboration de son manuel universitaire, l’enseignant doit faire
ressortir clairement :
·
au début de chaque chapitre (à la
première page) :
§ le
titre du chapitre,
§ le
sommaire,
§ l’idée
générale du chapitre (de préférence encadrée) et
§ la
compétence à faire développer chez l’étudiant ;
·
à la fin du chapitre :
§ le
résumé du chapitre,
§ les
tâches dévolues aux étudiants (TD et/ou TP) et
§ les
références bibliographiques et/ou wébographiques de base ou à consulter pour
compléter les situations d’apprentissage.
Ainsi,
la première page de chaque chapitre aurait-t-elle la configuration
suivante :
Enfin,
comme on peut le constater, nous invitons l’enseignant à adhérer à l’APC. De
plus, l’enseignant doit veiller à ce qu’il y ait congruence entre la compétence à faire développer à la fin du
chapitre et les TD et TP construits pour certifier la maîtrise ou non de cette
compétence.
2.
Donner
cours en classe
Donner
cours à l’auditoire consiste en :
·
la présentation orale;
·
l’animation de groupe;
·
etc.
a)
Introduction
L’enseignant, pour accomplir
ces deux tâches essentielles, doit répondre à une interrogation fondamentale
suivante : « Comment
enseigner efficacement ? » Autrement
dit, « Comment enseigner de manière à amener les étudiants à apprendre
(atteindre les objectifs) ? ».
Pour répondre à cette question, l’enseignant doit
utiliser des méthodes qui l’aideront à réaliser ces objectifs appropriées.
Pour, l’UCS/Goma, nous préconisons les méthodes suivantes.
b) Méthodes qui responsabilisent l’apprenant
Ces méthodes sont :
¡ Questionnement?
¡ Discussion
¡ Travail en groupe
¡ Travail individuel
Tout
ceci constitue ce que nous avons appelé Pédagogie active et
participative (PAP).
c) Notion
de la pédagogie active et participative
¡ PAP = un courant didactique qui part des idées
révolutionnaires de Rousseau,
¡ elle
prône que l’apprenant (élève, écolier, étudiant…) soit le moteur de sa propre
formation,
¡ qu’il
construise, à travers des activités lui permettant d’effectuer des recherches,
son savoir, son savoir-faire, son savoir-être, voire son savoir-devenir.
¡ Pour
la PAP, l’homme = sujet actif de son
propre développement et de ses propres apprentissages
¡ L’homme
≠ un être que l’on doit assister, orienter et guider.
Pour la PAP,
le savoir ne doit pas être donné à l’apprenant mais découvert par lui-même.
¡ Que
l’étudiant conjugue lui-même, à la première personne du singulier, les verbes
suivants : entendre, observer, discuter, faire et enseigner (SILBERMAN).
¡ Ce
que j’entends, je l’oublie ;
¡ Ce
que j’entends et observe, je m’en souviens un peu ;
¡ Ce
que j’entends, observe et discute, je commence à le
comprendre ;
¡ Ce
que j’entends, observe, discute et fais, me donne des
connaissances et de la compétence ;
Ce
que j’enseigne à un autre, je le maîtrise.
¡ Pour
qu’il arrive à conjuguer ces verbes, l’apprenant est mis en situation-problème
et construit lui-même son savoir.
Il
est impliqué dans des situations qui lui permettent d’utiliser ses compétences
et de les faire évoluer au cours de la formation. Pour y arriver, l’enseignant
doit appliquer un certain nombre de principes, à savoir :
Principes
didactiques de la PAP
- L’apprentissage actif
Il
s’agit d’enseigner à l’étudiant comment
apprendre, prendre des décisions sur ce qu’il éprouve et les actions à
entreprendre.
- L’apprentissage participatif
- Les étudiants exécutent la plupart des activités.
- Ils analysent, étudient les idées, résolvent les problèmes et appliquent ce qu’ils apprennent.
- L’apprentissage coopératif
- Il s’agit d’apprendre ensemble de façon complémentaire et mutuelle.
- L’apprentissage est anticipatif
- Il s’agit de placer l’apprenant face à des problèmes réels à résoudre.
Schéma de la PAP
La
première partie de cet outil =
¡ Fournir
des informations, ou amorce de l’activité,
¡ se
termine par des directives ou une consigne pour effectuer la tâche.
La
deuxième partie
=
¡ Travail
d’apprentissage de l’apprenant ou des groupes d’apprenants
La
troisième partie =
¡ la
mise en commun
¡ rassembler
les divers savoirs individuels et de groupe élaborés dans la phase précédente,
en vue d’une analyse et d’une synthèse
d)
Conclusion
• Carl
Rogers (1970)
« On ne peut rien
apprendre à personne »
• Face à cette déclaration, réactions d’indignation,
voire de révolte particulièrement de la part des enseignants
• Mais avant Rogers, des pédagogues ont dit autant.
Exemple Tyler en 1949 :
• « l’étudiant
a le droit de veto absolu sur la réussite de l’enseignement et l’enseignant ne
peut l’obliger à comprendre, et même créer du sens à sa place »
• Apres Rogers, des pédagogues ont dit autant. Exemple Ruthkopf
en 1976 : « l’apprentissage
dépend des activités de l’étudiant et non de ce que l’enseignant fait ; ou
bien l’apprenant est attentif ou bien il ne l’est pas ; ou bien il
construit son savoir ou il ne le fait pas »
• Réponse :
• le
rôle de l’enseignant = créer des
conditions propices à l’apprentissage des étudiants, des conditions qui
puissent permettre à ces derniers de construire eux-mêmes, individuellement et
collectivement, leur savoir, leur savoir-faire, leur savoir-être et leur savoir
devenir. Les techniques de la pédagogie active et participatives sont conçues
pour un tel objectif.
3.
Evaluer
les acquis des étudiants
Préparer
et appliquer des stratégies d’évaluation (examens) valides et fiables
L’évaluation
pédagogique = un outil précieux de l’enseignement. Elle est un des points
d’entrée privilégiée du processus enseignement apprentissage.
Aborder le problème de
l’évaluation = toucher nécessairement à tous les problèmes fondamentaux de la
pédagogie. (De Ketele).
a) Notion d’évaluation
Evaluer, c’est :
·
porter un jugement sur la valeur, le
prix de... ;
·
par extension, fixer
approximativement ;
- porter un jugement de valeur sur le résultat d’une mesure ;
- donner une signification à un résultat par rapport à un cadre de référence, un critère, une échelle de valeurs.
Bref,
en éducation scolaire, évaluer est un processus qui consiste à recueillir un
ensemble d'informations suffisamment pertinentes, valides et fiables, à
examiner le degré d’adéquation entre cet ensemble d'informations et un ensemble
de critères adéquats aux objectifs (compétences) fixés (visées)au départ ou
ajustés en cours de route, à analyser et interpréter les résultats obtenus en
vue de prendre une décision pédagogique et administrative.
Après avoir
assuré ses enseignements (ou même pendant le processus d’enseignement)
L’enseignant
doit savoir évaluer les acquis des étudiants
b)
Types
d’évaluation
Pour
qu’elle remplisse efficacement son rôle de pont constructif entre les processus
d’enseignement et les processus d’apprentissage, l’évaluation ne peut être
uniquement certificative. Elle n’a pas pour seul but d’affirmer si l’étudiant a
atteint les objectifs finaux d’un programme de formation ou d’une unité
d’enseignement. Elle doit prendre plusieurs formes et intervenir à des moments
différents du processus d’enseignement-apprentissage.
Le
système congolais de l’ESU, à l’instar d’autres systèmes, doit pratiquer au
moins quatre types principaux d’évaluation des acquis des étudiants :
Ø L’évaluation
diagnostique :
Type
|
Période
|
Objectif
|
Évaluation diagnostique
|
Au début d’une unité d’enseignement
|
S’assurer des prérequis maîtrisés par
l’étudiant pour décider, avant d’aborder le contenu de l’unité d’enseignement,
des remédiations ou des consolidations nécessaires
|
Ø L’évaluation formative :
Type
|
Période
|
Objectif
|
Évaluation formative
|
Tout le long d’une unité d’enseignement
|
Détecter le niveau d’acquisition des
savoirs et des savoir-faire atteints par l’étudiant ainsi que les
incompréhensions, les lacunes et les erreurs pour procéder, le plus
rapidement possible, aux régulations nécessaires.
|
Ø L’évaluation sommative partielle :
Type
|
Période
|
Objectif
|
Évaluation sommative partielle
|
En plein milieu ou vers la fin d’une unité d’enseignement
|
Tester le niveau d’atteinte par
l’étudiant des objectifs de l’unité d’enseignement ou résultats
d’apprentissage (RA) pour procéder, si besoin est, aux remédiations qui
s’imposent afin de mieux préparer ce dernier à l’examen final.
|
Ø L’évaluation sommative finale ou certificative :
Type
|
Période
|
Objectif
|
Évaluation sommative finale ou
certificative
|
A la fin d’une unité d’enseignement
|
S’assurer que l’étudiant a atteint les
objectifs de l’unité d’enseignement (RA) pour certifier socialement sa
réussite à travers un bulletin chiffré.
|
c) Qualité
des instruments d’évaluation (épreuves)
Les questions ou situations d’évaluation doivent
posséder un certain nombre de qualités pour que les résultats d’évaluation
soient fiables. Ces qualités sont :
Ø La
validité :les scores des étudiants doivent
refléter ce que l’enseignant veut mesurer.
Ø La
fidélité :un travail corrigé et classé dans une
catégorie donnée doit bénéficier de la même mention s’il est corrigé dans
d’autres conditions, par exemple, par d’autres correcteurs ou quelques semaines
plus tard.
Ø La
sensibilité : la mesure doit être précise.
Ø La
diagnosticité : le diagnostic précis des
difficultés d’apprentissage, des processus maîtrisés et de ceux qui ne le sont
pas doit être possible.
Ø La
praticabilité : la faisabilité en termes de
temps, de ressources en personnel et en matériel doit être assurée.
Ø L’équité :
c’est l’impartialité dans le jugement.
Ø La
communicabilité : les informations non
confidentielles relatives au déroulement du processus doivent être communiquées
et comprises par les partenaires, enseignants, étudiants, équipe de soutien, …
engagés dans la réalisation des épreuves.
d)
Quelques conseils pour une évaluation équitable et
sans conflits
Ø établissez
un plan d’évaluation (et pondération) dès la planification du cours;
Ø communiquez votre plan d’évaluation aux étudiants lors
de la présentation du plan du cours;
Ø conservez les informations relatives à vos
évaluations;
Ø examinez la distribution des notes de différentes évaluations;
Ø répondez aux contestations et aux demandes
d’explications.
En résumé, l’évaluation des acquis des étudiants est un processus,
c’est-à-dire qu’elle est une suite ordonnée de quatre opérations
fondamentales, à savoir :
1)
l’approfondissement
et la consolidation des acquis des étudiants (révision) ;
2) la
construction des instruments
d’évaluation (composition de questions) ;
3) le
traitement et l’analyse des productions
des étudiants (correction des copies)
et
4) l’exploitation des résultats de l’évaluation
(prise de décision : réussite ou échec).
4.
Evaluer
son enseignement, en faire un objet de réflexion et de communication
L’évaluation
de l’enseignement est un processus global qui vise l’amélioration
de la formation des étudiants et la valorisation de l’enseignement des
professeurs. Elle intéresse l’ensemble du corps enseignant, les étudiants et
l’administration de l’université.
Elle
concerne les dimensions suivantes de l’enseignement :
- la panification de l’enseignement ;
- la prestation en situation d’enseignement ;
- les apprentissages réalisés par les étudiants et
- la connaissance de la matière par l’enseignant.
Les sources de cette évaluation
sont :
- l’appréciation des étudiants :
§ au
début lors de la discussion du plan du cours,
§ à
la fin du cours (voir exemples des questionnaires) ;
- l’évaluation par les pairs : leur évaluation porte sur :
§ la
planification des cours, par l’analyse du matériel élaboré
à cette fin ;
§ l’évaluation
des apprentissages des étudiants,
par l’analyse des examens et travaux proposés par un professeur ;
§ la
pertinence et l’exactitude des connaissances enseignées,
par l’étude de la matière traitée dans le cours.
- l’auto-évaluation de l’enseignant lui-même. Elle se réalise à travers la rédaction d’un dossier dans lequel :
§ il
analyse sa planification du cours, sa communication pédagogique et son
évaluation des apprentissages des étudiants ;
§ il
formule une réflexion autocritique à partir de laquelle il envisage des
améliorations de ses activités d’enseignement.
Cette
deuxième dimension de l’évaluation de nos enseignements n’entre pas dans nos
habitudes. Il nous faudra donc beaucoup d’humilité pour accepter un regard
extérieur critique sur notre action didactique et une bonne dose suffisante
d’honnêteté pour une autocritique sans complaisance.
Pour
clôturer cette intervention, disons que nous avons toujours mis en œuvre dans
nos interactions avec nos étudiants les quatre compétences dont nous
voulons nous approprier pour rendre
efficace notre manière d’enseigner et d’évaluer. Il s’agit de deux arts pour
lesquels tout enseignant d’université se doit de maitriser les principes, les
méthodes et les techniques.